Les arnaques du crowdfunding

[Total : 0    Moyenne : 0/5]

Le Crowdfunding, un espace favorable pour les arnaques

alarm-arnaque-crowdfunding

La plateforme de crowdfunding est une plateforme d’économie collaborative sur internet permettant de récolter les fonds (dons, prêts et investissements) de particuliers, sans passer par les banques, et dans le but de financer et de développer des projets. Ça a l’air bien beau, surtout que la plupart des projets ont l’air innovants, frais, utiles… mais ce n’est pas sans risques. Ces plateformes participatives sont collaboratives, et donc accessibles. Et on le sait, plus il y a de monde, plus il y a d’argent à se faire. Autant vous dire que l’appât du gain attire les escrocs. A vous de flairer l’arnaque !

Le prêt entre particuliers est une activité légale. C’est une manière de financer des projets sans passer par une banque. Le principe est simple : si l’objectif du projet est atteint, l’entrepreneur empoche la somme récoltée.

En revanche, si le projet ne voit pas le jour, le créateur se doit de restituer les fonds récoltés aux investisseurs. C’est la règle ! A une exception près avec Indiegogo qui permet au porteur de projet d’empocher les fonds avant d’avoir atteint son objectif.

Et lorsque vous n’allez pas vers le crowdfunding, c’est le crowdfunding qui vient à vous avec tous les avantages qui le composent :

  • Un mail qui vous présente un projet novateur vous est envoyé
  • Aucun apport n’est exigé
  • Aucune condition de revenus
  • Des taux intéressants-vous sont proposés

 

 

Les remboursements sur capitaux propres

Finsquare à  eue la mauvaise idée de remboursés les prêteurs sur ses fonds propres car la plateforme avait des défauts de remboursement et il risquait d’y avoir perte de confiance.

La fraude interne

Cas de trustbuddy, qui a fermé suite à cela

La fraude externe

Cas de bondora et lendopolis. Les emprunteurs ne remboursent pas.

Les plateformes de crowdfunding légalement enregistré mais bidons

Une plateforme du nom de Netfinancement.com a copiée des projets de Lendix et d’Unilend et a appelée des particuliers pour prêter à ces projets fantômes . La plateforme a même véritable été immatriculée à  l’IFP !

La plateforme faisait du démarchage téléphonique alors que pour ce genre de produits financiers est interdit. Elle promettait un rendement garanti de 25% sur 5 ans.

DiamondsFix, un courtier en diamants (activité qui fait l’objet de nombreuses mises en garde de l’Autorité des marchés financiers) est référencée sous une fausse adresse et un faux numéro de téléphone. Les autres projets présentés ont été déjà financés via Lendix et Unilend

Plusieurs plateformes dans le monde ont récemment été fermé suit à la découverte d’un système frauduleux. Ezubao une plate-forme chinoise de prêt entre particulier qui promettait jusqu’à 15% de rendement avait basé son système sur la pyramide de Ponzi faisant 900 000 Victimes et 7 Milliards d’euros détournés.

Annulation des projets par les plateformes

Certaines plateformes de financement participatif, à l’instar de Kickstarter, annulent les projets jugés farfelus ou arrivés à leur financement intégral sans que les fonds ne soient débloqués. Dans ce cas, à la clôture du projet, les financeurs sont remboursés directement par la plateforme.

Don et non investissement

Faîtes très attention aux campagnes de financement participatif prévoyant un don et non un investissement de la part du financeur. Au cas où la somme versée par vos soins prendrait la forme d’un don, vous seriez dépourvu de tout recours pour la récupérer.

Les projets « flexibles »

Autre piège à éviter : les projets « flexibles ». Qu’ils soient financés ou non, les concepteurs garderont l’argent donné. Privilégiez donc les projets normaux qui ne retirent votre investissement que quand l’objectif fixé est atteint ou dépassé.

Payer la plateforme même si la campagne échoue

C’est difficile à croire mais quelques plateformes vous feront payer même si la campagne échoue ! Et, bien évidemment, c’est là aussi très souvent dissimulé tout au fond des conditions générales de ventes.

Qui se fait arnaquer ?

Le financement participatif peut rapporter gros et séduit un public de plus en plus présent sur les plateformes. Pas étonnant que les arnaqueurs rodent !

Par mail, via des petites annonces ou encore sur les forums, des personnes viennent vous démarcher en vous présentant leur projet.

Que ce soit par un porteur de projet ou par un pseudo client satisfait, la requête reste la même avec des taux attractifs et des projets susceptibles de susciter votre intérêt. Et voilà comment se faire alpaguer !

Vous êtes intéressé, vous voulez même investir et suivre le cours du projet. Lorsqu’un escroc se cache derrière, c’est à ce moment précis qu’il passe à l’attaque :

Dans certains cas, des frais de dossiers au montant exorbitant vous sont demandés… Et par mandat cash !

Dans d’autres cas, vous investissez, tout a l’air de bien se passer et l’entrepreneur finit tout simplement par s’enfuir avec l’argent en s’excusant de ne pas avoir eu les moyens ou les capacités de finaliser son projet. Mon œil ! Dans la plupart des cas, son arnaque était préméditée et lui sert à financer un bien immobilier, à rembourser une dette, ou je ne sais quoi d’autre.

Gardez à l’esprit que le crowdfunding reste avant tout un investissement et n’est, par conséquent, pas un placement sûr.

Vous prenez le risque de perdre votre investissement au premier signe de faiblesse car la version définitive du projet n’a pas pu être testée ou analysée au préalable. Vous arrivez au stade de sa conception !

A vous de faire votre propre investigation et de repérer les failles dans le système.

Comment éviter les arnaques du Crowdfunding ?

Bien-sûr, le crowdfunding n’a pas que du négatif et investir dans un projet peut parfois se révéler enrichissant mais comme dit le proverbe : « prudence est mère de sûreté ». Voici donc quelques conseils pour ne pas vous faire avoir :

  • Vérifier la source en se posant la question « où ai-je entendu parler de ce projet ?». Il s’agit bien évidemment de pouvoir aller questionner la personne qui en a fait la promotion pour s’assurer du sérieux du projet.
  • Se renseigner sur la personne ou la société qui demande un financement. Peut-on lui faire confiance ? A-t-elle déjà des projets qui ont été réalisés ? Si oui, avec ou sans l’aide de crowdfunding ? Qu’en disent les autres internautes, ceux qui ont déjà fait un don d’argent ?
  • S’assurer que des photos, vidéos et/ou audios sont présents. Un projet sera toujours plus digne de confiance si des maquettes ont déjà été réalisées, si vous pouvez vous assurer que des choses ont déjà été faites à l’initiative du porteur de projet.
  • Choisir des projets sélectionnés par l’équipe du site, en effet, ceux-ci sont plus souvent dignes de confiance.

Ces conseils ne vous garantiront pas un projet viable à 100% mais vous aideront à choisir des projets qui valent réellement le coup car il ne faut malgré tout pas l’oublier : investir ne signifie pas forcément se faire arnaquer.

De très beaux projets peuvent voir le jour, à la seule et unique condition que les internautes continuent à les aider à voir le jour.

 

Comment trouver la plateforme adéquate ?

Il est nécessaire de trouver la plateforme qui réponde aux objectifs que l’entrepreneur veut atteindre. Tout dépend de ce que l’entrepreneur est prêt à donner en échange des contributions.

Veut-il simplement des donations, ou est-il prêt à emprunter de l’argent en le rémunérant par des intérêts ?

Il peut même aller plus loin en ouvrant le capital de son entreprise aux investisseurs. Il sera alors dans l’obligation de partager ses profits au prorata des participations prises par les investisseurs.

Il existe d’ailleurs une théorie qui explique dans quelle circonstance tel ou tel modèle de crowdfunding est le plus pertinent.

Il est également important de s’informer sur la manière dont la plateforme se rémunère. En règle générale elle prélève une commission sur le montant total des fonds alloués à un projet. Le taux de commission peut varier d’une plateforme à l’autre et oscille généralement entre 5% et 10%.

D’autres variables sont à prendre en compte, notamment la question de savoir quand l’argent sera-t-il octroyé aux entrepreneurs ? A ce jour, la méthode la plus utilisée est celle du « all or nothing ».

Avant toute introduction de projet, les entrepreneurs doivent évaluer le montant nécessaire à la réalisation du projet et le délai qu’ils souhaitent laisser aux investisseurs pour soutenir le projet. Le montant ambitionné sera appelé « l’objectif de financement ».

Une fois le délai expiré, les entrepreneurs ne reçoivent uniquement l’argent si leur objectif de financement a été atteint. Dans le cas contraire, les investisseurs se voient tous remboursés de la somme de leur contribution.

Le principe sous-jacent à cette méthode est simple : cela motive les gens à faire de la publicité pour le projet et à en parler dans leur entourage. Selon le site Kickstarter.com, cela marche. En effet, les projets qui parviennent à atteindre 20% de leur objectif de financement durant la période de financement, finiront par atteindre l’entièreté de leur objectif de financement à la fin de cette période dans 81% des cas.

Les projets qui atteignent 60% de leur objectif financement avant la fin du délai atteignent l’entièreté de leur objectif dans 98% des cas. On observe donc qu’il n’existe pas réellement de ligne entre les deux. Ou bien les projets suscitent un intérêt concret, dans ce cas-là ils atteindront très probablement leur objectif de financement ou bien les projets échouent et ne parviennent pas à convaincre.

Dépôt plainte

Au cas où vous seriez touché par une arnaque au financement participatif, déposez plainte contre l’entreprise à l’initiative du projet et rapprochez-vous d’associations de consommateurs afin d’envisager une action judiciaire collective.

En conséquence et pour le moment, le financement participatif est très peu encadré par la loi. Néanmoins, afin d’obtenir un remboursement des sommes versées en cas d’arnaque, rapprochez-vous de la plateforme de financement participatif qui a relayé le projet et déposez une plainte contre l’entreprise à l’initiative de ce dernier.

 

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

CommentLuv badge