Comment fonctionne la récolte de dons, donation based crowdfunding?
Selon le site wordspy.com, le terme crowdfunding est apparu pour la première fois en 2006 et n’a fait que se répandre depuis lors. Le concept du mot « crowdfunding » vient en fait du mot « crowdsourcing » qui réfère à l’utilisation de la population pour obtenir des idées, du feedback et des solutions pour développer des activités d’entreprise.
Le crowdsourcing a lieu lorsqu’une une entreprise qui recherche la maximisation de son profit externalise certaines tâches en incitant la population, via internet, à faire une contribution dans le but d’améliorer le processus de production de l’entreprise de manière gratuite ou pour un coût significativement moins élevé que ce que ça n’aurait couté à l’entreprise normalement.
La motivation principale des entreprises pour faire appel au « crowd » plutôt qu’à des spécialistes en interne, est en outre la réduction des coûts.
Appliqué de façon appropriée, le crowdsourcing permet de réduire la durée de développement d’un produit et d’en faciliter l’acceptation par les clients, ce qui finalement crée de la valeur pour l’entreprise. Le principe du crowdfunding existe déjà depuis très longtemps. Un des exemples les plus connus est celui de la Statue de la Liberté à New York.
Quand en 1884 les Américains réalisent qu’ils n’ont plus les fonds nécessaires pour poursuivre la construction du monument, ce sera grâce à un appel à l’aide de Joseph Pulitzer dans le journal le « New York World » que ce dernier lève plus de 100 000$.
Près de 125 000 personnes ont contribué avec une somme de 1$ ou moins. Durant la deuxième moitié du 20e siècle on retrouve des exemples de crowdfunding caritatifs. Le Téléthon aux Etats-Unis en est un. C’était un show télévisé qui pouvait durer parfois jusqu’à plusieurs jours avec comme seul but de récolter de l’argent auprès des téléspectateurs pour des bonnes œuvres.
La grande différence du crowdfunding par rapport à ce qui se passait avant, réside dans l’utilisation de plateformes internet pour organiser le financement.
Le développement de l’informatique, mais aussi de réseaux de communication puissants ainsi que l’apparition de réseaux sociaux au sein d’une grande partie de la population mondiale ont donné une nouvelle dimension au financement participatif. Il était désormais possible de toucher un nombre élevé de personnes beaucoup plus facilement.
Le crowdfunding en dons
Appelé aussi Crowdgiving, c’est une méthode idéale pour à la fois récolter des fonds tout en associant un grand nombre de partenaires au projet.
Dans le cadre du crowdfunding par dons, le porteur de projet doit soigner sa communication et présenter au mieux son projet pour intéresser les potentiels donateurs. Il est indispensable de faire jouer ses réseaux sociaux et de promouvoir son projet via un site internet dédié.
La collecte de don se fait sur une moyenne de 60 jours. Si la somme n’a pas pu être réunie, les contributions reçues sont restituées aux donateurs,
De nombreuses plateformes de crowdfunding ont été créés en vue d’aider les porteurs de projet, elles sont souvent spécialisées dans des thématiques spécifiques d’où l’intérêt de bien choisir sa plateforme : Choix par type de financement (don, récompense …), engagements et valeurs (par exemple développement durable, écologie), par catégories de projets.
C’est une forme de participation sans attente ni contrepartie, qui se fait par une personne physique ou une personne morale (association, entreprise). Le don est alors désintéressé, même s’il existe une pratique de contre-don, tout à fait symbolique.
Le donateur soutient une cause et ne reçoit aucune contrepartie à son don. Ce modèle est surtout plébiscitépar les associations caritatives pour toucher un public plus jeune. À titre d’exemple, Zegive.comest une startup française proposant une plateforme de dons à caractère humanitaire. L’originalité de la démarche est de proposer deux façons de donner : soit l’internaute s’inscrit directement sur la plateforme et effectue autant de dons qu’il souhaite aux associations présentes sur le site (une trentaine àl’heure actuelle) soit il peut cliquer sur un bouton« give » présent sur différents sites de commerce enligne lorsqu’il valide un achat. Le montant de l’achat test alors arrondi à l’euro supérieur et l’excédent es tdirectement reversé à l’association de son choix.
Autre exemple, le Comité Catholique contre la Faim et pour le Développement (CCFD-Terres Solidaires) a lancé une application de micro-dons via Facebook (Solidaire Ville) dans le but de mobiliser une jeune communauté autour du financement par dons de projets de développement dans les pays du Sud. L’application misant sur l’immersion et le seriousgamepour permettre à tous de comprendre son rôle, ses missions et de sensibiliser le plus grand nombre aux questions de solidarité internationale.
Mais quels sont les avantages du crowdfunding ?
Le crowdfunding comporte de nombreux avantages. Pour mieux cerner ceux-ci, il est utile d’analyser les avantages en fonction des différentes parties prenantes. On peut distinguer les avantages pour l’économie, les avantages pour les créateurs de projets/start-up et les avantages pour les contributeurs.
Les avantages pour l’économie
Avant tout, le crowdfunding est un moyen de financement la fois innovant et alternatif. Il permet à des start-up ou des projets innovateurs d’accéder à de l’argent pour financer leur croissance. En sachant que ces start-ups rencontrent des grandes difficultés à se financer, en raison des conditions exigées par les banques ou en raison de leur taille trop petite pour faire une introduction en bourse, le crowdfunding offre une alternative intéressante.
Le crowdfunding donne l’opportunité à des gens de devenir des petits entrepreneurs. Les projets lancés sont d’ailleurs généralement des projets novateurs, artistiques ou sociaux et ils contribuent à la création d’emplois. (European Commission, 2013) Rien qu’en Espagne, le crowdfunding a permis de créer 7500 jobs à travers 2800 projets de crowdfunding réussis durant l’année 2012. (Ramos et Gonzalez, 2013)
Finalement, le crowdfunding crée de la concurrence vis-à-vis d’autres sources de financement, ce qui ne peut qu’être bénéfique pour l’économie. Selon un article dans le Harvard Law and Policy Review, le crowdfunding permettrait de décentraliser et de modifier le financement des entreprises dans le monde.
Les avantages pour les entrepreneurs
Premièrement, le crowdfunding permet aux entrepreneurs d’accéder plus facilement à du financement, et surtout d’être moins dépendant des sources de financement classiques. D’ailleurs, 75% des entrepreneurs estiment que c’est un avantage majeur. (European Commission, 2013).
Deuxièmement, la formation d’ambassadeurs du projet, parce qu’ils se sont personnellement investis, est un atout extrêmement précieux. Un entrepreneur qui parvient à solliciter l’intérêt d’un large nombre d’investisseurs peut considérer qu’il détient déjà un premier groupe de clients fidèles qui à leur tour vont se mobiliser pour le projet.Cela va créer un effet multiplicateur.
Troisièmement on retrouve le fait que l’entrepreneur a accès au crowd pour demander du feedback et des conseils. Cela permet à l’entrepreneur d’être mieux à l’écoute de ses clients et de pouvoir profiter gratuitement de la sagesse du peuple.
Finalement il existe encore plusieurs autres avantages. Il y a entre autres le fait qu’il est possible de récolter de l’argent assez rapidement si un projet parvient à devenir viral. Selon une étude de Bayus et Kuppuswamy (2013), les projets sur la plateforme Kickstarter mettent en moyenne 40 jours pour atteindre leur objectif de financement, mais il n’est pas rare que cela puisse se faire beaucoup plus rapidement, une plateforme de crowdfunding basé sur le prêt, a déjà permis à des entrepreneurs de lever 100.000 € en moins d’une semaine. Le fait que le crowdfunding soit très flexible et qu’il permette dans certains cas de se financer à moindre cout sont d’autres avantages propres au financement participatif.
Les avantages pour les contributeurs
Il existe plusieurs avantages pour les contributeurs, et ceux-ci sont fort liés à leur motivation d’investir via le crowdfunding.
Comme expliqué ci-dessus, ces motivations s’articulent autour de trois axes : un retour social, un retour financier ou un retour en forme de récompense.
Si le retour visé est plutôt social, les entrepreneurs apprécient énormément le fait qu’ils peuvent sélectionner les projets qu’ils désirent financer. En effet, selon un sondage de la Commission Européenne effectué durant la deuxième moitié de l’année 2013, 85% des répondants trouvent que ce facteur est le plus grand avantage du crowdfunding.
Par ailleurs on observe que les contributeurs apprécient énormément le fait de pouvoir s’investir directement dans un projet, au lieu de sponsoriser une ONG où l’on ne sait pas exactement comment les fonds sont alloués. En effet, le crowdfunding donne accès à un canal de communication directe avec des entrepreneurs. (European Commission, 2013).
Si le retour visé est plutôt financier, le crowdfunding offre l’opportunité à chacun d’investir le montant qu’il souhaite dans une entreprise qui n’est pas cotée en bourse.
Le crowdfunding fait en sorte que le financement des start-ups n’est plus uniquement réservé au Business Angels et aux Venture Capitalists. Et finalement, si le retour recherché prend la forme de récompense, le crowdfunding offre l’avantage aux investisseurs d’obtenir des contreparties uniques, tant matérielles qu’immatérielles de la part des entrepreneurs. Dans le cas de la prévente cela leur donne l’avantage de pouvoir recevoir un produit en avant-première.
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